L'élégance du simple
Les peintres de la Chine ancienne ne se contentaient pas de représenter la nature. Leur recherche consistait plutôt à capter l'esprit dans la forme de leur sujet.
De même, quelques peintres japonais en sumi-e exerçaient leur art comme une technique de méditation dans certains temples bouddhistes. Les principes fondateurs de la calligraphie chinoise ont trouvé leur expression dans un énoncé proposé par Xi-He décrivant les 6 règles de la peinture chinoise, vers le 5° siècle de notre ère. Avant Xi-He il est probable que ces règles aient été très longtemps transmises verbalement de maître à disciple-apprenti.
Si ces principes s'appliquèrent à un style assez vif de la peinture ne s'attachant qu'à l'essentiel des formes, ils sont peu à peu devenus les références en matière de peinture en noir et blanc. Le maître calligraphe et peintre chinois Shitao (XVII s. ap. J.C) y fait encore référence.
Ces règles sont entre elles de véritables paradoxes et exigent, pour y répondre, une certaine habileté. Par exemple s'appliquer à reproduire la forme d'une branche d'arbre, restituer à la fois son poids, son élégance et capter sa puissance à lutter contre les éléments. Ce n'est pas la même touche, le même geste qui accompagnera le trait d'une jeune pousse de bambou et la force d'enracinement d'une souche centenaire accrochée au bord d'un précipice. Ce n'est pas la même énergie qui accompagne le tracé d'un feuillage agité par le vent et celle qui donne toute la solidité d'un tronc qui brave les intempéries.
Les six règles de la peinture à l'encre de Chine
1- LA DEXTERITE DE LA TOUCHE
Respecter les lois des contours et de la touche.
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